Paris

A paris qu'il considère à juste titre comme la plus belle ville du monde, chaque vie la plus banale lui semble extraordinaire, et c'est ce que Cédric Klapisch a voulu illustrer avec son nouveau film puzzle, "Paris", dont la distribution est digne de la capitale.

Paris sous toutes ses coutures, son marché à Belleville qui s’anime au petit matin, ses toits d’ardoise et la voisine d’en face, si facile à espionner ; Paris des monuments historiques, des embouteillages, des éboueurs et des maraîchers, de la boulangère, Paris des sans-papiers. Voilà, le décor est planté. Ville ogresse montrée sans complaisance, avec tendresse et cruauté ; Paris la bourgeoise, la populaire, la branchée, la galère, la tendance, la laborieuse.

Il y a un marché et ses vendeurs : maraîcher, poissonnier… Une autre faune qui se lève tôt, pour aller à Rungis et revenir au petit matin pour tailler le bout de gras avec Pierre, sa boulangère, sa sœur, sa voisine étudiante, le prof de l’étudiante, le frère du prof, le gars qui ramasse les poubelle et cet autre qui a traversé les mers au péril de sa vie pour trouver la lumière, la soi-disant lumière de Paris.

Voilà, c’est le Paris de Klapisch, drôle et poignant, sincère et déroutant… la solitude des êtres englués dans leur vie de citadins, des êtres un peu gris n’osant demander de la couleur