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Petite parenthèse de Miss Artifice
19 février 2008

Into the Wild

« Il est au sein des bois un charme solitaire, Un pur ravissement aux confins du désert, Et de douces présences où nul ne s’aventure Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la Nature. »

C’est par ces quelques vers de Lord Byron que l’on pénètre Into the wild, dans le nouveau film de Sean Penn.
Du poème, il a la même beauté sauvage, la même simplicité, un éclat brut qui s’offre sans chercher à se vendre, délivrant un plaisir intense, loin du cérébral, comme une bouffée d’oxygène, un sentiment de liberté, une invitation à lâcher prise… Quel humain soit-disant civilisé n’a pas un jour rêvé de ce luxe suprême : s’affranchir des contraintes sociales et familiales et tout plaquer, fuir la télévision, le bruit, la publicité, les modes, les codes, la bagnole, l’ordinateur, fuir un monde étriqué devenu cinglé pour avoir placé la compétition, la consommation, la production, la possession de biens au cœur de ses valeurs… Fuir un monde où il n’y a plus de place pour la beauté sans valeur ajoutée, pour la poésie, pour des minutes, des jours, des mois sans rentabilité. Qui n’en a jamais rêvé ? Sans bien sûr jamais oser le faire… Inspiré d’une histoire vraie, ce superbe Into the wild nous entraîne à la suite d’un homme qui a franchi le pas…
Son périple vers l’Alaska le fera traverser des paysages splendides et sauvages, qui abreuveront sa soif infinie de beauté, qui feront naître en lui la sensation vitale d’être à sa place dans cette vie choisie par lui et par lui seul ; d’être en quête perpétuelle de l’essentiel, en harmonie avec l’univers, en communion avec la nature, même si elle saura se montrer aussi dangereuse que fascinante.
Pas question pour autant de fuir les humains : son chemin solitaire s’enrichira de rencontres d’une fraîcheur salutaire, sans calculs, affranchies des codes sociaux, des danses de séduction, des gages de moralité bien pensante. Beau et ample comme un roman de Jim Harrison, Into the wild est un chant d’amour à la liberté, au non conformisme, à l’audace des rêveurs, à leur force intérieure, leur grandeur d’âme, la pureté de leur cœur… Exaltant !

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